Articles de journaux

 

L'Indépendant,  est un journal cambrésien. Il a paru de 1893 jusqu'à 1940, avec un arrêt de 1914 à 1919. En août 1919, il absorbe le Petit Cambrésien. Ce journal se définit comme un organe républicain pour la défense des intérêts de Cambrai et sa région. Le prix du numéro était 15 centimes. Quotidien au début, il devient bi-hebdomadaire. Direction et administration étaient installées 28 à 30 Place au Bois à Cambrai. Chaque numéro de ce journal comprenait quatre pages. Les textes écrits en petite écriture étaient assez uniformes. Quelquefois des mots écrits en gras ou inclinés. Seuls les titres avaient droit à des caractères plus grands. Pas de photo, quelques gravures publicitaires. Les informations des communes se trouvaient en troisième page. Le format était 61 cm sur 45 cm. Les textes se répartissaient sur cinq colonnes.

Le journal l' Indépendant n'existe plus aujourd'hui, mais nous pouvons toujours le consulter à la bibliothèque municipale de Cambrai. Marc MAILLOT a relevé quelques articles que nous vous livrons :

Orage à Clary

bulletUn orage épouvantable suivi d’une pluie torrentielle a éclaté hier matin sur Clary et les environs.
M. Eugène Bonbled, âgé de 68 ans, garçon meunier à Clary, a été foudroyé dans son moulin à vent pendant qu’il déjeunait.
Les vêtements du malheureux étaient complètement brûlés et le corps méconnaissable.
Le fluide électrique, avant de pénétrer dans le moulin, en avait brisé les ailes.

(Tiré du journal l’Indépendant mercredi 1° août 1900) 

Accident à Clary

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Le tramway de midi allant sur Cambrai a déraillé hier dans la côte d’Hurtevent, lieu-dit les quatorze. Il n’y a eu heureusement aucun accident de personne, le mécanicien ayant pu arrêter instantanément sa machine. Les agents du contrôle se sont rendus sur le lieu de l’accident pour déterminer les causes du déraillement.

            (Tiré du journal l’Indépendant du vendredi 12 octobre 1900) 

Les palmes au directeur

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M. Déruelle, le distingué directeur de l’école des garçons ayant été nommé officier d’Académie le 13 juillet dernier, les palmes lui furent offertes par la commune, ses anciens adjoints et ses anciens élèves.
La remise de ces palmes lui en fut faite dimanche dernier, 14 octobre à 3 heures et demie à l’école des garçons par M. Chevalier, inspecteur primaire à Cambrai.
M. Bourlet, maire, a pris le premier la parole et a exprimé brièvement le motif de la réunion.
M. l’Inspecteur a en peu de mots parlé de la vie laborieuse de M. Déruelle et du dévouement qu’il n’a jamais cessé de témoigner à l’instruction primaire.
M. Déruelle a remercié chaudement ses anciens adjoints et élèves ainsi que MM. les fonctionnaires, les conseillers municipaux, les habitants et les deux sociétés de musique qui, en voulant bien prêter leur concours à cette petite fête amicale la rendaient très brillante.
MM. Loiseaux et Courtecuisse ont pris également la parole pour féliciter M. Déruelle de sa nouvelle distinction, le premier au nom des anciens adjoints et le second au nom des anciens élèves.
La séance a été ensuite levée pendant que l’harmonie jouait la Marseillaise.

(Tiré du journal l’Indépendant du jeudi 18 octobre 1900) 

Carnaval à Clary

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Ils vont bien les jeunes gens de Clary quand ils s’amusent.
Au milieu de la nuit dernière, le docteur Montigny, quoique souffrant, à dû se rendre à mi-chemin de la route de Maretz pour donner des soins à un jeune masqué qui venait de recevoir sur la tête un coup de couteau. La plaie ne mesurait pas moins de six à sept centimètres.
Cependant, grâce aux excellents soins du dévoué docteur, le blessé pourra n’avoir pas à redouter de suites graves, si aucune complication ne survient.
Mendier de porte en porte, c’est peu digne ; injurier les passants et surtout les femmes, c’est bien grossier ; faire chaque nuit un vacarme épouvantable, c’est une des joies du carnaval campagnard, du moins, qu’on s’en tienne là.
La gendarmerie va prendre des mesures pour que les scènes de sauvagerie ne recommencent plus.

(Tiré du journal L’Indépendant du jeudi 21 février 1901)

Les funérailles du sous-chef de la musique

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Hier ont eu lieu avec un immense concours de population les funérailles de M. Guislain Carpentier, fondateur à Clary de la section des combattants et sous-chef de l’harmonie de Clary.
Le char disparaissait sous de nombreuses couronnes et la musique a joué sur tout le parcours.
Au cimetière, des discours ont été prononcés par M. Bourlet, maire ; M. Déjardin, président de l’harmonie ; M. Ducornet, président des vétérans d'Elincourt.

 (Tiré du journal l’Indépendant du mercredi 14 août 1901)

Deux lapins . et une poule

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En pénétrant dans son clapier, M. Millot Modeste, âgé de 60 ans, journalier, constata que des malfaiteurs lui avaient dérobé deux lapins d'une valeur de 4 francs. Ses soupçons se portèrent aussitôt sur la demoiselle L..., qu'il avait occupée chez lui durant une huitaine de jours et qui était partie la veille, sans le prévenir. M. Millot apprit en outre qu'en son absence, un marchand de marne dont il ignore le nom avait pénétré chez lui et que la demoiselle L... s'était ensuite éloignée avec cet individu. Quelques jours auparavant, le journalier, s'étant rendu à Maretz, avait constaté à son retour qu'on lui avait dérobé une poule d'une valeur de 3 fr. 50.

(Article paru dans le journal l'indépendant du 16 janvier 1910)

Vagabondage

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Le sieur Fouqueux Edouard, âgé de 28 ans, qui errait dans la commune, sans domicile et sans ressources, a été arrêté pour vagabondage et amené à Cambrai pour être mis à la disposition de M. le Procureur de la République.

(Article paru dans le journal l'indépendant du 18 janvier 1910)

Vol de lapins
 

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Mme veuve Duquenne, née Berlique Aurélia, âgée de 47 ans, demeurant rue des Agaches, s'étant rendue à son étable vers 7 heures du matin, pour donner à manger à ses bêtes, constata qu'il lui avait été dérobé cinq lapins d'une valeur totale de 6 francs.
Elle présuma que le vol avait été commis pendant la nuit, mais elle n'avait entendu aucun bruit et elle ne releva aucune trace autour de son étable
Mme veuve Duquenne a porté plainte, mais n'ayant de soupçons sur personne, elle n'a pu fournir aucun indice pour faciliter les recherches.

 (Article paru dans le journal l'Indépendant du 22 janvier 1910)

Un tisseur irascible

bulletLe sieur Delhaye Louis, tisseur étant venu présenter une pièce de tissus à M. Basquin, fabricant, celui-ci lui déclara que la pièce se trouvait tachée et qu'en conséquence il ne pouvait l'accepter.
Le tisseur s'en alla furieux et quelques jours après, il se présenta de nouveau, avec la pièce d'étoffe en question, prétendant qu'elle était en parfait état, mais M. Petit, visiteur de tissus confirma l'appréciation de M. Basquin.
Delhaye Louis tira alors un revolver de sa poche et en tira trois coups sur M. Petit, fort heureusement sans l'atteindre.
Il paraîtrait que ce ne serait pas la première fois que le tisseur Delhaye ferait ainsi usage d'un revolver. Le bruit court qu'il ne jouit pas de toutes ses facultés.

(Article paru dans le journal l'Indépendant du 5 février 1910)
 

Retour en prison

bulletLe nommé Dosière Louis, âgé de 39 ans, a été arrêté à Clary, dans la rue d'En-Haut, pour mendicité.
Sorti de prison d'Avesnes depuis une huitaine de jours, il n'avait pu se faire embaucher nulle part, et se trouvait ainsi dans le plus profond dénuement, il allait de porte en porte demander la charité.
Dosière Louis a été amené à Cambrai et écroué à la maison d'arrêt.

(Article paru dans le journal l'Indépendant du 18 février 1910)

Visiteur nocturne
 

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M. Mora Charlemagne, âgé de 58 ans, tisseur, ayant entendu, vers 8 heures 1/2 du soir, du bruit du côté de son jardin, voulut en connaître la cause, mais, à peine avait-il ouvert sa porte que son voisin, Délépine Arthur, surgissant tout à coup, lui aurait porté un coup de bâton au bras.
M. Mora aurait alors empoigné son agresseur et l'aurait repoussé hors de son jardin.
Délépine Arthur nie énergiquement avoir frappé Mora Charlemagne et affirme n'avoir jamais pénétré dans le jardin de celui-ci.

(Article paru dans le journal l'Indépendant du 7 avril 1910)

Suspension d'un maire.
 

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Nous avons relaté que M. Brasseur Nicolas, maire de Clary, venait d'être, par arrêté préfectoral, suspendu de ses fonctions pour un mois et que cette mesure avait été prise en raison de l'attitude de M. Brasseur à l'égard de l'enseignement laïque.
Depuis un certain temps déjà, M. Brasseur menait, avec le vicaire de sa commune, une campagne acharnée contre les écoles et deux des manuels placés entre les mains des élèves avaient principalement le don de lui déplaire. Il s'agissait du livre de lecture morale de Devinat dont on faisait usage à l'école des filles et du manuel d'histoire de Gauthier et Deschamp, qui avait été choisi pour l'école des garçons.
Il fut question de ces ouvrages au cours d'une séance du Conseil Municipal où M. le Maire déclara que le maintien desdits ouvrages ne pouvait être toléré et la Municipalité décida de retirer toutes les fournitures des écoles et de faire elle-même à l'avenir les distributions de livres et d'objets.
Le 2 mars dernier, M. Dessaint, inspecteur primaire, se rendit à Clary et suivant son habitude courtoise, se rendit chez M. Brasseur qu'il questionna sur la situation des écoles.
M. Brasseur parla à M. Dessaint des fameux manuels et lui proposa une entrevue avec les pères de famille, afin que ceux-ci pussent lui exposer leurs doléances.
M. l'Inspecteur accepta avec empressement cette proposition et s'entretint longuement avec MM. les pères de famille de Clary.
Il écouta avec aménité toutes les réclamations qui lui furent faites, commenta avec impartialité les deux livres incriminés et promit de faire une minutieuse enquête pour s'assurer si certaines insinuations étaient fondées.
En un mot, il mit tant de chaleur et tant de bonne foi à détruire le malentendu que les pères de famille étaient tout prêts à se rendre à ses raisons.
L'entrevue allait prendre fin, lorsque M. Brasseur Nicolas, qui était un peu nerveux, se leva et apostrophant vivement M. l'Inspecteur, l'accusa de n'être venu à Clary que pour berner les pères de famille.
Il ajouta que M. Dessaint était de mauvaise foi et que les écoles laïques étaient des écoles scélérates.
M. Dessaint, qui ne perdit pas son calme, fit alors remarquer au maire de Clary que c'était sur sa propre invitation qu'il avait eu une entrevue avec MM. les pères de famille et par la suite, il relata dans son rapport les faits que nous venons de signaler.

(Article paru dans le journal l'Indépendant du 10 avril 1910)

Un grand voyageur
 

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Le nommé Ramez Abel âgé de 45 ans, journalier, qui errait sans ressources dans la commune de Clary, a été arrêté pour vagabondage et amené à Cambrai, devant M. le Procureur de la République.
Il avait quitté Valenciennes pour aller travailler à Lille, d'où il s'était rendu à Cambrai, puis à Saint-Quentin, et se dirigeait vers Caudry.

(Article paru dans le journal l'Indépendant du 16 avril 1910)

Révocation d'un maire.
 

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On se rappelle qu'à la suite des faits que l'Indépendant a relatés avec toute la mesure possible et la plus scrupuleuse exactitude, M. Brasseur Nicolas, maire de Clary, avait été, par mesure préfectorale, suspendu pour un mois de ses fonctions.
Par décret présidentiel, en date du 15 avril, M. Brasseur vient d'être révoqué pour avoir gravement manqué à ses devoirs en entravant le fonctionnement de l'école laïque dans sa commune et insulté, en présence de plusieurs habitants de la localité, M. l'Inspecteur primaire.

(Article paru dans le journal l'Indépendant du 23 avril 1910)

Ecoles Maternelles

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Mme Saillet, institutrice adjointe à l'école maternelle de Clary, est nommée directrice de l'école maternelle de Trith-Saint-Léger.

(Article paru dans le journal l'Indépendant du 23 mai 1910)

Banquier douteux

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M. Caplet Alcide, retraité, demeurant à Clary, a porté plainte contre une banque de Douai avec laquelle il avait traité diverses affaires par l'intermédiaire de l'agence que cette banque possède à Caudry.
La plainte s'applique à une opération qui, d'après M. Caplet, ne serait pas régulière.

(Article paru dans le journal l'indépendant du 1er juin 1910)

Nouveau Maire...

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Hier à midi a eu lieu à l'Hôtel-de-Ville de Clary, l'élection d'un maire nécessitée par la révocation de M. Brasseur. Tous les conseillers étaient présents. Au premier tour de scrutin, M. Jules Bricout, fabricant de tulles, libéral, a été élu par 9 voix contre 7 à M. Adolphe Colard.

(Article paru dans le journal l'indépendant du 7 juin 1910)

Infidélité

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Le sieur Bazin Raoul, journalier, était l'ami de la veuve Ségard, née Davillers Marie, mais celle-ci était d'une fidélité plutôt douteuse et elle quittait dernièrement le journalier pour prendre domicile ailleurs. Elle emporta tout ce que le faux ménage possédait, linge, mobilier, etc. A son tour, Bazin, désagréablement surpris et justement en colère, se rendit chez la veuve Ségard, frappa dans la porte à coups de bâton, en réclamant ses effets et son linge, et n'obtenant pas de réponse, brisa deux carreaux.

(Article paru dans le journal l'Indépendant du 1er juillet 1910)

 

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Le marchand de chiffons Mora Pierre, âgé de 80 ans, recevait avant-hier la visite d'un jeune homme de 16 à 17 ans qui, après lui avoir vendu quelques kilogrammes de fonte, lui déclarait que le brodeur Lobé désirait le voir pour lui remettre quelques déchets de coton.
Le vieillard s'empressa de se rendre chez le brodeur, mais il apprit de celui-ci qu'il avait été mystifié, car Lobé n'avait nullement manifesté le désir de lui vendre des déchets de coton.
Le marchand de chiffons retourna donc chez lui furieux et, en arrivant à sa demeure, il vit qu'on avait mis à profit sa courte absence.
On avait, en effet, ouvert la porte de la remise, pénétré dans la maison et ouvert un tiroir de l'armoire où l'on avait dérobé une pièce de 5 fr.
Le marchand de chiffons a porté plainte contre l'auteur de ce vol qui n'est autre, d'après lui, que le jeune homme dont il reçut la visite

(Article paru dans le journal l'Indépendant du 25 juillet 1910)

 

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*** M. Bourgeois Emile, âgé de 25 ans, peintre, sortait de la demeure de son patron, M. Wattin, lorsqu'il fut abordé par le nommé Lempereur Georges, âgé de 19 ans, qui, sans aucune provocation de sa part, lui porta plusieurs coups de poing sur la tête et le jeta à terre.
L'auteur de cette agression brutale sera poursuivi.

 

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*** Un individu d'origine autrichienne a été arrêté à Clary, dans la rue d'En-Haut, pour vagabondage.
Cet individu ne parlant ni ne comprenant un mot de français, il fut assez difficile d'obtenir de lui des renseignements.
Par l'intermédiaire d'une personne de la localité qui parlait quelque peu allemand, on put apprendre qu'il se nommait Guala Jean, était âgé de 20 ans et était né en Gallicie.
Il a été amené à Cambrai devant M. le Procureur de la République et écroué.

(Articles parus dans le journal l'Indépendant du 30 juillet 1910)

Vol

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M. Prévot Pierre, tisseur à Clary, s'étant absenté durant quelques instants, constata en rentrant chez lui qu'il lui avait été dérobé un porte-monnaie contenant une somme de 22 fr. 75.
L'auteur de ce vol est recherché.

(Article paru dans le journal l'Indépendant du 31 juillet 1910)

Scène de sauvagerie

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Une rixe grave, provoquée par l'ivresse, a éclaté ces jours-ci à Clary et a failli avoir des suites mortelles.
Quatre jeunes gens qui faisaient la fête, les nommés Lemaire, dit Brasseur ; Lor, dit Garrot ; Lempereur dit Lambert et Bourgeois, ouvrier peintre originaire de Ligny, étaient venus échouer vers quatre heures de l'après-midi, après de nombreuses stations dans les cabarets du pays, à l'estaminet Carpentier où ils s'étaient fait servir des consommations.
Au moment de payer la tournée, Bourgeois qui possédait encore une pièce de un franc, ne voulut point la changer et demanda crédit au cabaretier qui refusa. Pour éviter une discussion, un des consommateurs paya et tous les quatre quittèrent le café.
Aussitôt dans la rue, Bourgeois qui était pris de boisson, chercha querelle à ses camarades. Ces derniers, tout en continuant leur route, voulurent l'apaiser, mais ne pouvant y parvenir, ils décidèrent de le quitter et, pour s'en débarrasser, le firent entrer dans la cour de son patron, M. Waxin.
Bourgeois, tenace, suivit ses camarades en les insultant grossièrement.
Finalement, Lempereur, agacé, lui porta un coup de poing, auquel Bourgeois riposta, en tenant des clefs dans son poing fermé. Lempereur lui jeta alors des pierres et prit la fuite, poursuivi par le peintre.
Au moment d'être atteint, le fugitif fit volte-face juste à temps pour recevoir Bourgeois dans les bras. Un corps-à-corps se produisit et les deux hommes roulèrent sur le sol.
Lempereur avait le dessus et, comme son camarade se débattait, il l'empoigna par les cheveux et lui "sonna" la tête cinq à six fois sur le pavé.
A ce moment, le sieur Lemaire qui arrivait, sépara les combattants, mais Bourgeois resta inanimé sur le sol.
On transporta le blessé à son domicile, où le docteur Montigny lui prodigua des soins empressés.
Bourgeois portait de graves fractures à la tête et pendant deux jours il fut entre la vie et la mort. Hier, un mieux sensible s'est déclaré et on croit que tout danger de mort est écarté, mais l'état du blessé reste grave.
La gendarmerie de Clary a ouvert une minutieuse enquête sur cette scène, qui a causé une vive émotion dans la commune.
Bourgeois qui, d'ailleurs, a bien des torts, a refusé de porter plainte et désire seulement que les journées durant lesquelles il sera astreint au repos lui soient payées par Lempereur.
Si son état continue à s'améliorer, il pourra reprendre son travail dans trois semaines environ.

(Article paru dans le journal l'Indépendant du 1er août 1910)

Permission

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L'artilleur Arthur Moras, qui, sa permission écoulée depuis quinze jours, avait oublié de rejoindre son corps, le 40° régiment d'artillerie, à Saint-Mihiel, a été mis en état d'arrestation par la gendarmerie de Clary, et transféré à Cambrai.

(Article paru dans le journal l'Indépendant du 22 septembre 1910)

Coup de pelle

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Ayant eu une discussion avec Douchet Pierre, domestique, qui charriait de la boue derrière la distillerie de Clary, le cultivateur Lecompte Jules a porté à celui-ci un coup de pelle au bras gauche.
Douchet a porté plainte.

(Article paru dans le journal l'Indépendant du 3 octobre 1910)

Mort de froid à Maretz

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Un tisseur de Clary, M. Théophile Bugnicourt, âgé de soixante-deux ans, a été trouvé mort à Maretz.
Le tisseur avait quitté son domicile vendredi dernier, se rendant à Bohain, pour porter une pièce de tissus.
Avant son départ, le vieillard avait pris tout l'argent qu'il possédait.
Il avait été vu pour la dernière fois, vers quatre heures du soir, dans un cabaret de Bohain. Depuis, on avait perdu sa trace et l'inquiétude de sa famille était grande.
Le malheureux tisseur a succombé à une congestion provoquée par le froid.

(Article paru dans le journal l'Indépendant du 8 décembre 1910)

Mendicité

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Le journalier Dosière Louis âgé de quarante ans, arrêté à Clary pour mendicité a été amené à la maison d'arrêt de Cambrai. Dosière sortait de la prison d'Avesnes où il avait purgé une peine de quarante jours  d'emprisonnement prononcée contre lui également pour mendicité.

(Source : L'Indépendant du 8 janvier 1911, transcription Marc Maillot)

Désertion

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Le nommé Lestoquoit Henri cavalier au 28° dragons à Sedan, revenu en permission au nouvel an chez ses parents, a quitté la demeure de ceux-ci et en y abandonnant ses vêtements militaires. On recherche ce cavalier qui est prévenu de désertion.

(Source : journal l'Indépendant du 13 janvier 1911 ; transcription Marc Maillot)

Vol de lapins

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Trois lapins ont été dérobés à M. Labbé Alexis, âgé de 49 ans, tisseur. Un habitant de la commune est soupçonné de vol

(Source : journal l'Indépendant du 27 janvier 1911)

Annulation

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Le Conseil d'Etat vient de rendre son arrêt sur la requête du maire de  la commune de Clary, président du Bureau de Bienfaisance de ladite commune, contre diverses délibérations qui auraient été prises par ce Bureau de Bienfaisance au mépris du pouvoir appartenant à l'exposant ès qualité de présider le dit bureau. Les délibérations sont annulées.

(Source : L'Indépendant du 18 mars 1911, transcription Marc Maillot)

Commencement d'incendie

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Un commencement d'incendie dû au contact d'un tuyau de chaudière avec une toiture en carton bitumé s'est déclaré au "Familistère" de Clary. Les dégâts, peu importants, sont couverts par une assurance.

(Source : L'indépendant du 25 mai 1911, transcription Marc Maillot)

Nécrologie

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M. Jean Boyleaud, juge de paix du canton de Clary est décédé presque subitement vendredi dernier, vers 5 heures, des suites d'une angine de poitrine. M. Boyleaud, le "Bon Juge", comme on l'appelait familièrement à Clary, avait ressenti une indisposition jeudi matin, ce qui ne l'avait pas empêché de tenir son audience l'après-midi. Il s'était alité aussitôt après et le mal avait vite empiré. Le magistrat, qui était originaire de la Dordogne, était âgé de 60 ans environ. D'un caractère enjoué, il avait conquis les sympathies de tous.

(Source : L'indépendant du 7 juin 1911, transcription Marc Maillot)

Disparition

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Le jeune Watelle Dieudonné, âgé de 15 ans, domicilié chez ses parents à Clary, a disparu du domicile paternel depuis le 4 juin 1911. Des recherches ont été faites dans les environs de Clary, mais jusqu'ici le jeune fugitif n'a pas été aperçu. On croit qu'il a dû suivre un des régiments se rendant à Sissonne. Voici son signalement: âgé de 15 ans, aspect chétif, figure émaciée, teint pâle, yeux gros, le jeune fugitif portait un pantalon et un veston noirs, une chemise jaune, une casquette verdâtre.

(Source : L'indépendant du 18 juin 1911, transcription Marc Maillot)

Vol de légumes

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Au lieudit le Calvaire, des malfaiteurs ont dérobé des pommes de terre au préjudice de M. Bricout Pierre et des échalotes et des poireaux au préjudice de M. Noblécourt Alphonse, charcutier.

(Source: L'Indépendant du 16 juillet 1911, transcription Marc Maillot)

Malveillance

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Désirant jouer un vilain tour à M. Bricout Pierre, greffier du juge de paix à Clary, des malfaiteurs ont arraché la couverture d'une maison que celui-ci fait construire. Ils ont enlevé en outre 2 fenêtres et 2 cheminées en marbre noir.

(Source: L'Indépendant du 2 septembre 1911, transcription Marc Maillot)

Incendie

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Un incendie d'une extrême violence s'est déclaré dans la boulangerie de M. Boursier Jean-Baptiste, âgé de 50 ans. La plupart des sacs de farine et des pains ont pu être sauvés, mais l'immeuble qui appartenait à M. Jertgen-Stal, brasseur et marchand de charbon à Roubaix, a été détruit.
On croit que la chaleur du four a communiqué le feu au plancher.

(Source: L'Indépendant du 14 septembre 1911, transcription Marc Maillot)

Disparition d'un jeune homme.

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Depuis quelques jours, le jeune Dieudonné Boitelle, 15 ans, a disparu du domicile de ses parents à Clary. Ce jeune homme avait été livrer une pièce de tissus chez M. Catelain, fabricant à Caullery et avait reçu en paiement une somme de 24 fr. 20 et trois pelotes de laine. Il entra chez un cabaretier où il déposa les pelotes et acheta quelques sous de cigarettes chez le débitant de tabac. Il n'a plus été revu depuis ce moment.

(Source: L'Indépendant paru le 25 novembre 1911, transcription Marc Maillot)

Un forcené

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Le nommé Défossez Victor, qui se trouvait à l'estaminet  Carpentier, à Clary, tenait des propos révolutionnaires qui lui attirèrent des observations de la part d'un consommateur, M. Gaulois. Tirant son couteau, Défossez menaça alors M. Gaulois de lui ouvrir le ventre, puis s'étant emparé de la casquette du débitant, il se mit à la taillader. Ce dernier, ayant voulu le jeter dehors, Défossez Victor lui déclara qu'il mettrait le feu à sa demeure.
Au cours de l'enquête que provoquèrent ces faits, Défossez Victor outragea les représentants de l'autorité et porta la main sur l'un d'eux. Il fut arrêté et amené à la maison d'arrêt de Cambrai.

(Source: L'Indépendant paru le 12 décembre 1911, transcription Marc Maillot)

La scarlatine

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La fièvre scarlatine s'étant déclarée à Clary, le Maire a pris un arrêté ordonnant la fermeture des écoles, jusqu'à nouvel ordre.

(Source: L'Indépendant paru le 27 décembre 1911, transcription Marc Maillot)

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Plainte a été déposée par Mme Devillers contre le sieur Bazin qui s'est livré sur elle à des voies de fait.

(Source: L'Indépendant du 23 mai 1912, transcription Marc Maillot)

Le séjour enchanteur.
 

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Condamné par le tribunal correctionnel de Cambrai à une peine de 15 jours de prison, Noël Lietz a omis - bien involontairement, sans doute - de répondre à la convocation de la justice. Les gendarmes l'ont arrêté en vertu de l'extrait de jugement dont ils étaient porteurs; et Lietz ira couler à l'hôtel des haricots deux semaines d'un bonheur sans mélange - et sans bourse délier.

(Source : L'Indépendant du 11 juin 1912, transcription Marc Maillot)

Un fainéant.
 

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Est-on excusable à 30 ans, lorsqu'on est valide et bien portant, de vagabonder et de vivre d'aumônes ? Il faut être inlassable dans le repos pour avoir de si déplorables habitudes. C'est là ce qui amène l'arrestation d'Eugène Bibot, et motivera sa comparution devant le tribunal correctionnel.

(Source: journal l'Indépendant du 6 juillet 1912, transcription Marc Maillot)

Un homme charmant.
 

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Le peintre Arthur Prévost n'a rien de la correstion académique; s'il parle à sa femme, c'est en termes orduriers; parfois même il lui saute à la gorge et la menace d'une serpe. Répugnants moyens qui ont obligé Mme Pruvost à se retirer chez ses parents. Le mari, lui, nie les faits. Une enquête établira les responsabilités.

(Source: l'Indépendant" du 24 août 1912)

Une arrestation.
 

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En vertu d'un mandat d'amener délivré par le juge d'instruction de Cambrai, les gendarmes ont procédé à l'arrestation du marchand de volailles Désiré Blasseau qui a été mis à la disposition de la justice.

(Sources : journal l’Indépendant du 21 juin 1912, transcription Marc Maillot)

Vol de numéraires.
 

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Se levant à l'aube pour donner à manger à ses chevaux, M. Jean-Baptiste Lecompte, cultivateur, remarqua qu'une fenêtre d'une chambre de son habitation était ouverte. S'étant rendu dans cette chambre, il constata que les meubles avaient été fouillés et qu'une somme de 579 francs avait été dérobée. Une enquête est ouverte.
 

 Elections municipales.
 

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Résultat du scrutin de dimanche 29 septembre 1912: Inscrits, 669; votants, 284; majorité absolue, 168 voix. M. J.-Bte Henninot, brodeur, 214 voix, élu.

(Source :  L'Indépendant du 2 octobre 1912, transcription Marc Maillot)

 

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Dosières Louis, 42 ans, qui fait profession de mendiant, fut aperçu l'autre jour dans l'exercice de son métier. On l'arrêta.


(Source: Journal l'Indépendant du 10 janvier 1913, transcription Marc Maillot)

 

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Vendredi dernier, vers 9 heures du soir, M. Auguste Delhaye, tisseur, revenait de porter une pièce de tissus à Bertry. Il rentrait à Clary quand il fut interpellé par deux jeunes gens qu'il accuse de lui avoir passé une loque sur la figure et de l'avoir appelé de noms désormais célèbres des assassins et bandit comme Garouy, Garnier, etc.

(Source: journal l'Indépendant du 12 février 1913, transcription Marc Maillot)

 

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Entendant vers 3 heures du matin un bruit insolite dans sa cour, M. Carpentier Adolphe, cultivateur, se leva et aperçut que son écurie et son poulailler étaient en feu. Vite il donna l'alarme et les voisins accoururent aussitôt.
Dans l'écurie se trouvaient deux vaches, le feu était si violent que l'on ne put en sauver qu'une, l'autre fut carbonisée ainsi qu'une vingtaine de poules. Les dégâts se montent à environ 1.000 francs, il n'y a pas d'assurance. Quant à la cause du sinistre, elle est encore inconnue.

(Source: journal l'Indépendant du 6 mars 1913, relevé Marc Maillot)

 

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Dimanche, à 9 heures du soir, Edgard Bazin, sans domicile fixe, voulut voir son frère chez Mme veuve Ségard, 28 ans, manouvrière, qui demeure avec lui.
Son frère étant absent, il se mit en colère et manifesta son irritation en brisant, d'un coup de bâton, un carreau à l'une des fenêtres de Mme Ségard.

(Source: journal l'Indépendant du 19 avril 1913, relevé Marc Maillot)

 

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Un incendie dont la cause est inconnue a détruit une petite remise appartenant à M. Dufrène, boulanger. Les dégâts sont évalués à 800 francs. Il y a assurance.

(Source: journal l'Indépendant du 23 juillet 1913, relevé Marc Maillot)

 

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Mme veuve Soulier, ménagère à Clary, vit en concubinage avec Horace Abraham, domestique de ferme travaillant à Caullery.
Samedi, vers 9 heures du soir, Abraham n'étant pas rentré à la maison, Mme Soulier s'en fut à sa recherche; elle le découvrit chez un bistrot. Abraham buvait; il invita sa compagne à "prendre un verre sur le zinc". Elle avala une chope et ils partirent vers leur nid.
Mais en route, Abraham se fâcha. Il traita sa concubine de mots gras et malsonnants; il lui reprocha de le tromper et il la frappa.
Quand ils furent rentrés chez eux, Abraham recommença la scène, puis il saisit le matelas et menaça d'étouffer la dispensatrice de ses plaisirs. Alors, elle le ramena à de meilleurs sentiments et Abraham s'endormit.
Vers 5 heures, alors qu'il reposait du sommeil du juste, sa compagne s'enfuit. Mais une heure s'était à peine écoulée qu'Abraham survenait qui la menaça de tout démolir et de mettre le feu partout si elle ne réintégrait pas le domicile sur-le-champ.
Elle rentra et après avoir déménagé quelques meubles se réfugia chez un voisin.
A 2 heures de l'après-midi, Abraham cassait à coups de hache le mobilier puis en jetait les morceaux dans un fossé en face de la maison.
Mme Soulier estime à 300 francs les dégâts que lui causa le geste de colère d'Abraham qui regrette aujourd'hui amèrement d'avoir démoli le mobilier et frappé l'amie de la fidélité de laquelle il avait douté.

(Source: journal l'Indépendant du 6 août 1913, relevé Marc Maillot)

 

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Se rendant au village chercher du tabac, Pierre Coulon, 19 ans, cultivateur, rencontra sur la route Pierre Bourlet, cultivateur également, qui le traita de "Bonnot" et lui jeta des cailloux. Coulon fut atteint par les pierres à la figure et au genou droit. Il a porté plainte.

(Source: journal l'Indépendant du 12 août 1913, relevé Marc Maillot)

 

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Un ou plusieurs individus malpropres, que jusqu'ici on n'a pas encore découverts, remplirent d'excréments la porte et le couloir de la maison de Mme Veuve Déruelle, rentière, ainsi que les vitres de l'atelier de M. Henri Forrière, cordonnier.

(Source: journal l'Indépendant du 5 novembre 1913, relevé Marc Maillot)

 

 

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dernière mise à jour de cette page : 04 févr. 2013